L’affaire de l’île marocaine Perejil revient dans l’actualité. C’est la publication d’un livre par un journaliste espagnol très accrédité à Rabat et très contemporain de cette crise qui remet cette histoire sur le devant de la scène. «Oficialista», j’ai juste lu les excellentes bonnes feuilles généreusement publiées par la presse chargée de la promotion de cet opuscule. Qu’est-ce qu’on retient de cette tentative téméraire de (re) écriture de l’histoire? De nombreuses espagnolades. José Maria Aznar qui rentre dans l’Histoire militaire espagnole par le petit trou de la serrure. Trillo, son ministre de la Défense, qui joue à se faire peur face à des généraux sceptiques. Une saillie géniale de Chirac qui envoie Aznar boxer dans sa catégorie. Les sarcasmes de Colin Powell sur le ridicule de la chose. Une exécution en bonne et due forme de Mohamed Benaïssa. Tout le monde y passe, même le Roi. Seul, me semble-t-il, Taieb El Fassi tire son épingle du jeu. C’est au moins ça de gagné. L’honneur est sauf.