On ne sait pas si c’est la taille d’un parti politique qui fait la qualité de son congrès, mais on a l’impression que pour le PPS cet axiome improbable se vérifie. La bonne tenue des débats de Bouznika n’a échappé à personne. L’ex-parti communiste marocain, aujourd’hui un parti réformiste et pragmatique, semble être un des seuls, à gauche, à être assez à l’aise avec un concept comme la modernité. Le choix de la modernité apparaît désormais comme un vrai marqueur au sein de la Koutla et au-delà. La démocratie, les droits de l’Homme ou l’Etat de droit sont, désormais, des valeurs très partagées par l’ensemble de l’arc politique marocain. C’est le rapport à la modernité qui pose problème. Si ce concept était politiquement défini, un parti comme le PJD n’aurait pas un effet de séduction «morbide» aussi important sur les formations politiques marocaines. Plus, autour du PJD, le jeu des alliances est ouvert plus l’idée de modernité dans notre pays recule. C’est une évidence, certes, mais dont on ne mesure pas assez, aujourd’hui, les terribles conséquences.