«Pour chaque bar qu’ils ouvriront, moi j’ouvrirai 10 mosquées». Le propos est bien balancé. Une dépêche d’Associated Press le prête à Aboubakr Belkora, le maire PJD de Meknès. À dix contre un, le pari ne peut être que tenu par quelqu’un qui sait de quoi il parle. Un élu de terrain qui a de l’expertise. C’est la preuve irréfutable que ce monsieur avait une vie avant le PJD. Et il en aura, probablement, une après. Mais trouver le rapport exact entre un bar et une mosquée d’une manière aussi scientifique suppose que l’on maîtrise fort bien les arcanes de la foi, la jurisprudence musulmane, les sources de la Charia, les mystères lumineux du hadith, et certainement aussi – pour rester dans la proportionnalité- la spiritualité du Guerrouane, la fulgurance du Toulal et la luminescence pourpre du Beni Mtir. Sur le plateau de Meknès où les appellations d’origine sont contrôlées, le degré de la foi est certainement supérieur à 12°, mais il ne faut pas, non plus, exagérer.