Que peut-on dire de la presse marocaine à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse ? Rien de particulier. Et tout, en général. Fâchée avec ses lecteurs. Ils sont finalement si peu nombreux à la lire malgré l’action inlassable et méritoire de briseurs de tabous professionnels. Elle ne bénéficie pas de beaucoup de crédibilité malgré le fait majeur que notre presse révèle un Watergate à l’eau tiède par semaine. Elle ne compte pas, non plus, beaucoup car le Régime adossé au Pouvoir cabré sur l’Etat recroquevillé sur l’Autorité et agrippé à la Dictature de sa Puissante Domination ne veut pas négocier de nouvelles institutions, exclusivement, avec elle, et accessoirement avec Jean Pierre Tuquoi- auquel on «doigt» beaucoup. Le Maroc, selon des analystes en vogue, ou pis en goguette, serait un pays en transition vers les années de plomb avec la complicité du CCDH, de l’IER et de la Commission du cinquantenaire. Mais, même avec ça, on ne vend plus. Nos âmes, elles-mêmes, ne trouvent pas repreneur. C’est dire.