À la lecture d’un article approximatif dans El Mundo, un chroniqueur canarien de Lanzarote -donc insulaire- s’inquiète de la construction d’une centrale nucléaire à Tan Tan. Je lui pardonne son jeu de mot enfantin sur le nom de la ville. J’excuse sa vision sécuritaire du voisinage avec notre pays. Je passe sur le peu de crédit -c’est son droit- qu’il accorde à notre démocratie. Je souris de la manière dont il se moque de ses compatriotes qui ont peur d’un royaume comme le nôtre. Je ris de son inquiétude pour les touristes qui vont déserter son île à cause de notre centrale. Mais, pour le reste, c’est-à-dire presque rien, je proteste «énergiquement». Je comprends l’angoisse existentielle d’un chroniqueur qui s’accroche à son style parce qu’il n’est pas sûr de son fait. Mais, ce cher Miguel Angel de Leon exagère beaucoup en ameutant grossièrement la foule. Que pense-t-il gagner à ajouter le feu nucléaire à des relations déjà électriques? Il sait que Driss Jettou n’est pas Mahmoud Ahmadinejad. Quant à ses touristes, nous avons un autre plan pour les lui piquer.