Le cœur de Mounir a lâché à Alger. Le battant a été abandonné par un organe vital qui a cessé brutalement, à 56 ans, de battre. Mounir Bensaïd, directeur général du Centre marocain de la promotion des exportations, depuis 15 ans, pour ceux qui le connaissaient de près, était un militant infatigable au service de l’économie marocaine. Un engagement rare et exceptionnel. En une année, il faisait plusieurs fois le tour du monde, sans répit, sans complainte, avec énergie, et avec toujours la même idée fixe, une sorte de religion : promouvoir les produits marocains. Ensuite, Mounir était un jeune père de famille, souvent absent à cause de son métier, mais toujours attentionné et prévenant. Exigeant, il voulait le meilleur pour sa famille et veillait à ce qu’elle ait, à Bouznika où il a choisi de vivre, un cadre de vie épanouissant. «Il faut que je me tienne à égale distance entre Casa et Rabat, si je veux être efficace. Et quand je suis, enfin, chez-moi, j’aime avoir l’impression d’être en vacances», répétait-il avec malice. Mounir, c’est aussi un sourire inoubliable. Un large sourire franc, éclatant et enjôleur. Un sourire qui donnait un sens à l’amitié comme disaient ses amis Lions avec lesquels il finissait, toujours, par trouver un peu de temps pour servir. Mais, c’est, au-delà de tout, le sourire de Mounir qui va, désormais, à tous, nous manquer.