Editorial

Petit bonjour

La fièvre des prochaines élections commence à se faire sentir. Non pas chez les électeurs -loin de là- mais chez les élus. Les types essaient de rentrer les foins au maximum. À deux mains, à la pelle, à la fourche, matin, midi et soir. Le temps leur est compté alors ils font vite. L’élu marocain est vorace quand il est entrant. Il amortit. Et il est boulimique quand il est sortant. Il solde. L’acte fondateur et majeur en démocratie, le fait électoral, revêt chez nous, presque toujours, le caractère d’un acte individuel en vue d’un enrichissement illicite. Les parcours, les ambitions, les engagements se mesurent souvent à cette aune. L’équation analphabétisme, démocratie et sous-développement n’a pas d’inconnue chez nous. Elle se résout au quotidien par le mépris de l’intérêt général et la prédation du bien public. Le vote islamiste ne signe pas l’arrivée de la vertu dans la gestion des affaires publiques. Il exprime, juste, un désir confus de «vertu» qui sera inévitablement confronté -la politique étant ce qu’elle est- à la frustration. Ils se proclament tous vertueux. Et ils finissent, tous, prédateurs. Dieu, qui n’a rien à voir là-dedans, est seulement témoin de leurs turpitudes.

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