Une dépêche de l’AFP nous apprend qu’une organisation sunnite extrémiste en Inde veut dissuader les jeunes de regarder le foot à la télévision car les matchs de Coupe du monde les rendent fous. À ce niveau-là de l’information, il y a déjà un problème. Comment un fou de Dieu peut-il l’être davantage ? Cette redondance est détonante. Un penalty raté, et c’est l’explosion de part et d’autre. L’une de joie et l’autre, tout court. On comprend, mieux, maintenant, pourquoi Maradona en marquant, un jour, un but de la main, a parlé de "la mano de Dios". C’est la preuve formelle que Dieu est laïc. On savait avec Gainsbourg qu’il était un fumeur de Havane, mais là on sait qu’il est, aussi, amateur de football. Le cornac de ces jeunes Indiens qui s’adonnent au rite satanique et, surtout, corrupteur de Blatter n’est pas content. Il assène : «Où que l’on aille, on les voit portant les t-shirts des différentes équipes. C’est comme vénérer des idoles, ce que notre religion ne promeut d’aucune façon». Cette manière de conjuguer le verbe promouvoir ne me plaît pas du tout. En outre, cette conjugaison spécieuse crée une confusion dommageable au niveau du dogme. C’est l’hindouisme qui vénère la vache et non pas l’Islam. Nous, c’est le gigot.