Editorial

Petit bonjour

Les Français avaient besoin d’une victoire. Vraiment. Depuis 2002, ils n’accumulent que des «catastrophes». Le Pen au second tour des présidentielles, et dans le désordre, les banlieues qui flambent, un calamiteux Non au référendum constitutionnel européen, une fronde anti CPE hystérique et incompréhensible, un modèle social exténué, une guerre immature au sommet de l’Etat, un refus suicidaire des réformes aussi vitales soient-elles, un état généralisé et larvé de défiance à l’égard des institutions etc. Alors, l’on comprend bien face à cette sinistrose endémique qu’une victoire des Bleus dans un match de Coupe du monde de football, est une très très bonne nouvelle. L’équipe multi-couleurs redonne, encore une fois, des ailes à une France grise. Trois buts, black-blanc-beur, et c’est reparti, comme en quarante. Par contre, ce qui a le plus surpris c’est la déception des Espagnols. Un vrai choc. On était loin de penser qu’ils avaient, eux aussi, autant besoin d’une victoire. Surtout contre la France. Leur pays en gros tourne bien. Actuellement bien géré, il avance sur une bonne voie. Alors un match gagné ou perdu, de plus ou de moins, ne pouvait, théoriquement, avoir de grosses conséquences. Erreur. Les Espagnols sont meurtris car ils n’ont jamais gagné contre les Français. C’est ce sortilège historique qu’ils voulaient casser. Peine perdue. Ces affaires de foot deviennent très compliquées pour nous.

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