Au sujet du tourisme sexuel, Adil Douiri aurait affirmé récemment : «Si la brèche s’élargit, c’est la faillite totale». On savait la partie serrée, mais pas à ce point. Notre ministre du Tourisme n’ignore pas que les activités touristiques, surtout à haute intensité, s’accompagnent toujours d’une offre sexuelle substantielle qui n’est pas toujours exempte de déviance. Quand on veut 10 millions de touristes, on sait aussi ce à quoi on s’expose. En vérité, ce qu’il nous faut, c’est un discours clair et courageux sur ce sujet et une vraie politique pénale innovante. Réglementer et encadrer juridiquement -notamment sur le plan de l’hygiène et de la lutte contre le proxénétisme – dans les grands centres touristiques, la relation sexuelle entre adultes consentants, cela relève aussi des obligations d’un Etat moderne. En même temps, il nous faut refuser de toutes nos forces, par tous moyens légaux et à travers une large mobilisation nationale -public, privé, société civile- la prostitution des mineurs. De toutes nos forces.