Editorial

Petit bonjour

Je veux bien débattre avec Bilal Talidi, du quotidien islamiste Attajdid. Mais, dans ce cas précis, il faut, justement, un minimum de bonne foi. De quoi s’agit-il ? On avait écrit : 1- La prostitution existe chez nous, donc pas d’hypocrisie malvenue.  2- Le choix d’un tourisme massif, partout dans le monde, s’accompagne d’une offre «sexuelle» correspondante et proportionnelle  parfois déviante. Ça va bientôt être, aussi, notre cas. 3- La prostitution est, encore une fois, partout dans le monde, encadrée et réglementée par des textes. C’est le seul moyen de lutter contre les MST, le Sida et contre le proxénétisme. Il faut avoir le courage de le dire. Et il faut, un jour ou l’autre, le faire sérieusement chez nous. 4- Il faut une mobilisation nationale vigoureuse pour lutter par la loi contre la prostitution des mineurs. Il faut rendre la destination Maroc très «risquée» pour les pédophiles. En disant tout cela, je réfléchis avec mes lecteurs. Je suis dans mon rôle. Je ne demande pas à l’Etat d’ouvrir des Maisons closes. Je ne demande pas aux pouvoirs publics de reconnaître la prostitution comme une profession ou comme un secteur économique répertorié à la CGEM. Or, ce cher Bilal n’est pas d’accord. Tant pis. Il croit que cette réflexion, la prostitution, le tourisme etc. sont contre nos valeurs, notre identité, l’islam, notre existence, notre société et j’en passe. C’est son point de vue. Mais en dénaturant et en caricaturant mes propos, il commet faute. Il «prostitue» le débat. Mais qui n’a jamais fauté ?

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