Editorial

Petit bonjour

À partir du moment où un juge marocain a décidé de prendre en mains les investigations dans l’affaire Hicham Bouchti, les lignes ont commencé à bouger. Rappelons les faits. C’est l’histoire d’un quidam, un ex-élément des forces auxiliaires «égaré» en Espagne, instrumentalisé dans des opérations criminelles d’atteinte à l’image du Maroc et de ses institutions. Or, probablement dépassé par les évènements, le quidam s’est braqué. Il est entré au Maroc et a tout balancé, notamment, à la presse. La réaction judiciaire ne s’est pas fait attendre : «Le procureur du Roi près la Cour d’Appel de Casablanca a ordonné une enquête approfondie et exhaustive pour élucider les assertions du dénommé Hicham Bouchti». Les lignes ont bougé. À El Mundo d’abord, le journal où officie Ali Lmrabet, la réaction pour la première fois est mesurée. L’affaire est très sale, et les Marocains semblent la prendre au sérieux. Ils font marche arrière. Le type que leur a amené Ali Lmrabet -une mauvaise pioche cette fois-ci- n’est pas un très bon client. Chez le CNI, les services de renseignements espagnols, également, la gêne s’installe. Avec la colère des Marocains, les déclarations de Bouchti qui les met en cause et la réaction du juge, ils passent pour un service hostile au Maroc. Plus grave, il plombe, concomitamment, les relations bilatérales entre les services de sécurité et entre les deux pays.

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