Editorial

Petit bonjour

Si, même, le démantèlement du réseau «Ansar El Mahdi» n’a pas sorti nos responsables politiques de leur torpeur estivale -qui est d’ailleurs identique à celle des autres saisons- c’est qu’il y a de vrais inquiétudes à se faire pour l’avenir de ce pays. À part quelques rares réflexes professionnels de la presse écrite, sur le plan médiatique, c’est également la même torpeur qui sévit aggravée dans ce cas d’espèce, par les incompétences structurelles connues. Le pôle public audiovisuel est sous le coup d’un service minimum -qui est déjà la règle en temps normal- exacerbé par les horaires d’été, les congés «dus» et la démission ostensible de certains responsables. La mise hors d’état de nuire des jihadistes de Hassan Khattab n’a produit aucun sursaut notable, ni aucune mobilisation sensible. Nous avons l’impression, ancienne déjà, que la société et son élite agissante ont décidé de laisser à l’Etat seul le soin de les protéger. Or en l’absence d’une société qui défend, avec vigueur et détermination, les valeurs qui la fondent, la gestion sécuritaire ou l’approche judiciaire de ce danger aboutissent toujours à des impasses. On le répète, encore une fois, la banalisation criminelle des postures intégristes, engendrée par de graves compromissions politiques, a fini par affaiblir les défenses immunitaires de la société. L’extrémisme salafiste profite à fond de cette faille énorme de la démocratie marocaine.

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