Le changement opéré à la tête de la DGSN, le redéploiement du général Laânigri et la nomination de Charki Draïss, est, selon toute vraisemblance, l’expression d’une nouvelle approche du fait sécuritaire dans notre pays. Probablement, à court terme, un changement de paradigme. Durant ces six longues dernières années, dans l’exécution de la mission qui lui a été confiée par SM le Roi, le général Hamidou Laânigri a marqué de son empreinte les services de sécurité par sa personnalité, par ses analyses, par sa formation de base et par ses modes opératoires. À ce niveau extrême de la responsabilité professionnelle et de l’engagement patriotique, tout cela ne peut se concevoir que dans l’indivision. C’est, en fait, un tout insécable. Il est évident que si nous sommes face à une reformulation, à une reprojection ou à une inflexion, tactique ou stratégique, d’une politique sécuritaire dans la lutte contre le terrorisme ou contre le crime organisé, il faut que cette étape, dans la continuité de l’action de l’Etat, soit incarnée, non pas par un homme nouveau, mais, au moins, par un nouveau responsable. C’est une opération courante dans la mathématique du pouvoir.