Va-t-il, finalement, s’excuser ? Il s’est déjà dit désolé, attristé, mais apparemment cela n’est pas suffisant. La colère légitime des Musulmans attend plus pour s’évanouir. Or il se trouve, sur le plan méthodologique, que le «corpus» chrétien est assez fourni en concepts pour pouvoir clore définitivement cette malheureuse affaire. Nous avons l’embarras du choix. Le Saint Père a, lui, le choix de l’embarras. Il peut, par exemple, se repentir. En effet, la repentance est une approche de la question qui peut faire l’affaire. Mais il peut, aussi, faire preuve de componction qui comme chacun sait, donne des ailes à l’âme. Quant à reconnaître sa faute et revenir au bien, c’est prendre le chemin de la résipiscence. Le bréviaire de base d’un pape qui connaît son métier, même s’il n’a pas exercé suffisamment longtemps la fonction, ne peut ignorer les bienfaits d’une résipiscence bien sentie. Il reste, bien sûr, la contrition dont le mode d’emploi est clair, selon le bon Saint Alphonse de Liguori. «Après le péché, il n’y a que deux moyens pour une âme d’obtenir le pardon : la confession ou le repentir. Qu’elle se confesse avec au moins la contrition imparfaite ou qu’elle tire de son cœur un acte de contrition parfaite». Pour clore ce sujet qui peut détourner un Musulman ordinaire de sa foi, il ne reste plus, à Benoît XVI, sur la voie de la rédemption, que la pénitence pour réparer le mal fait. Si avec tous ces tuyaux il ne s’en sort pas c’est qu’il n’est pas dégourdi.