Les démantèlements de cellules terroristes reprennent. Un obscur parti de libération islamique sort des ténèbres. Les informations le concernant sont introuvables. Les sources sont taries. Asséchées. Le sujet est pourtant sérieux, mais, certainement, pas plus grave que ce qu’on a connu jusqu’à présent. Or dans ce cas, le mutisme se justifie moins que par le passé alors que, justement, par le passé on arrivait quand même à avoir quelques infos. Le rapport à l’information, et plus généralement à la presse, dans les affaires de terrorisme n’est pas encore étalonné dans notre pays. Les pouvoirs publics sont saisis par une sorte de valse qui fait que chaque pas en avant est suivi de deux pas en arrière. L’inverse étant, également, vrai. Quant à la presse, elle ne sait pas sur quel pied danser. Entre vendre, vendre et vendre, elle ne sait plus où donner de la tête pour sauver son âme vendeuse. Si les journalistes dans leur traitement de ces affaires vitales ne font pas preuve d’équilibre, de pondération et de responsabilité entre les contraintes de la lutte contre le terrorisme et le droit à l’information, le fossé continuera à se creuser.