Editorial

Petit bonjour

Mine de rien, une ambiance préélectorale s’installe. Sérieusement. La multiplication des chausse-trappes, des peaux de banane, des coups de tordus, des coups fourrés ou des coups de Jarnac en est le meilleur indicateur. Autrement dit , le ton se durcit. Sur Casablanca, notamment, le conseil est en fermentation. On se traite de tous les noms d’oiseaux possibles. La violence physique est à peine refrénée. Ça vole très bas. C’est du rase-mottes démocratique. L’intrusion de Miloud Châabi dans les affaires de la  ville crée comme qui dirait un vent de panique municipale. Entre diabolisation et «angelisation» du dossier, on règle méthodiquement et académiquement les comptes dans la perspective des prochaines agapes électorales. La neutralité passive s’active au gré des évènements. Il y a des pics. Le makhzen n’est plus zen. La même ambiance règne dans certains ministères où la tête n’est plus au travail. Elle est en campagne. La défense du bilan est chassée par le braconnage des voix. Ça tire sur tout ce qui bouge. On promet, on subventionne, on amadoue, on cautérise, on anesthésie, on blouse et l’on fait le malin en attendant de se faire doubler sur sa droite . L’extrême droite, pour être raccord. Selon nos observations, rien n’indique une accalmie sur ce front, sauf que le rien est assez consistant. Les prochains mois à l’évidence seront épiques.

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