Editorial

Petit bonjour

La télévision se complaît toujours à donner une image fausse ou dégradée de la réalité de la presse écrite dans notre pays. L’émission de 2M, «Moubacharatan Maâkoum», consacrée, mercredi dernier à la presse, n’a pas, à la caricature, dérogé à cette règle. Pourquoi ? On l’ignore, mais on peut, cependant, formuler quelques hypothèses. Sur un plan trivial, cela doit être lié à l’histoire personnelle, des complexes ou des rancœurs des gens qui font, actuellement, cette télévision. À l’évidence, il doit y avoir beaucoup d’amertume et de frustration cumulées. Le direct est une arme, l’oreillette donne du courage, même à ceux qui en ont peu, et la tentation de vouloir régler des comptes est irrésistible. Surtout vis-à-vis de journalistes dont l’une des vocations est, aussi, de tenir un discours — parfois sévère — sur la télévision, ses hommes et ses femmes. Mais sur le fond, on peut dire que les deux univers sont irréconciliables. L’un est fondé sur la fascination de l’image, le raccourci, la superficialité, parfois même la vulgarité. Et l’autre est construit, d’une manière générale, sur l’écrit, la réflexion et l’argumentation, voire la polémique. Les deux genres ne sont pas astreints au même type de cohérence. Quand une télévision malade de ses indigences, de ses ambitions contrariées, de ses rivalités assassines, tire à boulets rouges sur une ambulance, celle de la presse écrite, c’est proprement l’hôpital qui se fout de la charité.

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