Al Monadara, c’est le nom générique que des associations de Marocains résidant à l’étranger ont tenu à donner à leurs assises qui ont pour ambition de créer, voire d’inventer, des nouvelles structures de représentation communautaire. Al Monadara n’a pas, uniquement, la couleur d’une conférence nationale africaine convoquée à la hâte pour partager un pouvoir souvent vacant; elle en a aussi le goût. Effervescence, météorisme, excitation, hystérie, défoulement, tâtonnement, improvisation, opportunisme, tout y est. Quand on fait le choix de réunir un peu de tout, on arrive assez vite à faire un consensus avec tout le monde un peu. Si au final on se retrouve avec rien, on reste quand même dans les prévisions qui ne prévoyaient pas grand-chose au départ. Maintenant que Al Monadara est terminée, il va falloir peut-être se mettre au travail. La tâche de nos amis du CCDH – des gens réfléchis, en général – qui travaillent sur le projet de Conseil supérieur des MRE n’est pas de traduire, ou de figer, la réalité telle qu’elle est. Il s’agit, plutôt, de projeter, résolument, ce réel vers l’avenir. Les ambitions d’aujourd’hui ne sont pas un enjeu sérieux. L’enjeu véritable, ce sont les générations de demain, avec les institutions de demain et le Maroc de demain.