Editorial

Petit bonjour

Mohamed Sassi a, en gros, réussi son passage à la télévision dans Hiwar de Mustapha Alaoui. Cette émission a contribué, par la qualité de l’intervenant et la sensibilité politique qu’il représente, à une espèce de normalisation de la vie politique marocaine. En tout cas, elle a donné une impression de sérénité dans la divergence assumée et une sensation de tranquillité – voire d’aisance – dans la formulation des antagonismes ou des oppositions. La maturation politique se faisant, ainsi, en direct. À cette occasion, on constate, aussi, que la première chaîne – dans l’esprit de son cahier des charges, d’ailleurs – montre, une nouvelle fois, une capacité de rendre compte de ce type de débats dans leur essence contradictoire ou, même parfois, irréductible. Sur le plan du commentaire politicien, on peut dire que nous sommes toujours sur la dynamique de la rencontre de Bouznika entre des dirigeants du PSU et, notamment, Fouad Ali El Himma. Cette rencontre a eu pour effet immédiat d’isoler le discours nihiliste et de faire prospérer à gauche de la gauche une position politique qui a gagné en crédibilité. Sur un autre plan, politique celui-ci, c’est-à-dire sur le fond, on remarque une nouvelle fois que les aspirations à la modernité de la monarchie marocaine telle qu’elle est mise en mouvement par le Roi Mohammed VI sont, aujourd’hui, mieux prises en charge ou formulées par des partis ou des personnalités issus du «gauchisme» que par des partis politiques traditionnels. Le PSU prend, dans ce sens, collectivement, le chemin pris dans un passé récent, individuellement, par un Driss Benzekri, un Salah Ouadie ou un Ahmed Herzenni.

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