Editorial

Petit bonjour

Dans une interview à un quotidien algérien, Ech-Chourouk du 8 janvier 2007, Driss Basri, outre la réaffirmation de sa thèse sur la question du Sahara – à savoir l’option référendaire obsolète –, marque sa préférence pour une réforme des  institutions constitutionnelles marocaines assez iconoclaste, surtout venant de lui. Selon l’agence de presse algérienne, il avance que les prochaines échéances électorales au Maroc ne seront d’aucune utilité sans l’amendement préalable de la Constitution pour disposer d’une monarchie parlementaire assurant aux représentants du peuple leur pleine souveraineté, aux plans intérieur et extérieur, dans la gestion de ses affaires en toute liberté et sans ingérence aucune. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est absolument formidable comme proposition, surtout venant de lui. On se demande pourquoi il ne l’a pas fait, ou milité pour, avant. Et surtout, pourquoi pendant son quart de siècle de pouvoir, c’est dans ce domaine précisément – sur lequel il avait la haute main – que le pays a enregistré les plus grands retards. Un système performant d’écrémage des élites corrompues prévalait. Une mécanique huilée de correction administrative des élections fonctionnait. Et une mise en coupe réglée, et systématique, des institutions représentatives s’opérait. Quand un ex-homme d’Etat, comme lui, cumule la double qualité d’homme du passé et d’homme du passif, il évite, en général, du fin fond de sa retraite, de parler d’avenir. Surtout avec des Algériens.

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