Ce Ely Ould Mohamed Vall, chef d’Etat mauritanien au demeurant, est en train de bousculer, sérieusement, notre voisin du sud. Non seulement, il dit ce qu’il fait, mais en plus, il fait ce qu’il dit. Cette qualité est assez rare et surprenante à travers le vaste monde. En Afrique, particulièrement, elle est étonnante voire très insolite. Un, il rassemble les Mauritaniens autour d’un projet – la démocratie. Deux, il fait des élections générales crédibles. Trois, il s’engage pour des élections présidentielles correctes. Et quatre, il décide de ne pas s’y présenter. À ce train-là, ce n’est pas à la postérité mauritanienne qu’il postule, notre colonel, mais carrément au statut de saint tellement les qualités qu’il met en avant sont singulières. Sidi Ely Ould Mohamed Vall, que ses bénédictions nous entourent, aurait alors un sanctuaire majestueux où les mauvais élèves de la démocratie continentale viendraient prier en apportant des offrandes. Il faudrait juste faire un peu gaffe à ces largesses symboliques, les bougres seraient capables de soudoyer un marabout.