L’offre marocaine d’autonomie au Sahara commence déjà à faire bouger les lignes traditionnelles sur ce dossier. En termes de concertation, le processus est optimisé, c’est ce qui lui confère, actuellement, une force et une puissance inédites. Tous les partis politiques marocains. Toutes les instances civiles ou institutionnelles des droits humains. Pratiquement, toutes les organisations qui comptent dans la société civile nationale y compris celles qui sont les plus actives au Sahara. Récemment, les médias dans leur pluralité. Et, finalement, et surtout, toutes les tribus, toutes les sensibilités et toutes les organisations sahraouies telles qu’elles sont organisées dans le CORCAS. On le voit bien, la concertation est large, ouverte, dense, plurielle et riche. Le projet d’autonomie revêt donc, indéniablement, les mêmes qualités que la démarche, ou le processus, qui l’a fait naître. L’actuelle tournée internationale effectuée par une délégation marocaine de haut niveau a, justement, pour objectif, avant le rendez-vous d’avril 2007 aux Nations Unies, de faire partager avec nos partenaires cette méthodologie à même d’offrir à la région une sécurité et une stabilité durables. De fait, le Polisario a perdu – pour ce qui nous concerne depuis toujours – toute qualité exclusive de représentation. Le seul moyen qui lui reste pour continuer à exister, au moins politiquement, est de ne pas rater le train de l’autonomie.