Editorial

Petit bonjour

Ce qui se passe à l’USFP nous interpelle car il nous semble – peut-être à tort  – qu’il intéresse l’opinion publique. Nous sommes, donc, bel et bien dans notre rôle de journaliste. D’aucuns veulent nous priver du droit légitime au commentaire, notamment en se vautrant dans la diffamation, l’insulte et l’injure, au motif fallacieux que les affaires de ce parti ne concernent que ses militants. C’est, bien évidemment, une approche fausse de la question, une erreur d’appréciation de la conjoncture et une faute politique qui excipent à la fois d’un sectarisme dépassé et d’un autisme néfaste qui contredit tous les discours d’ouverture. La démission d’un membre du bureau politique d’un parti, comme celle de Mohamed El Gahs de celui de l’USFP, est, certes, banale en démocratie, mais elle est aussi l’expression d’un malaise réel qu’aucune figure de rhétorique politicienne ne peut nier. Ce genre d’évènement en général appelle un débat sérieux, et non pas une agression superflue. Dans ce sens, la réaction rapportée de Mohamed Elyazghi à la démission d’un homme qui lui était pourtant proche est inutilement agressive. Sans vouloir verser dans la psychologie de bas étage, et selon le paradigme freudien, on peut comprendre que le fils veuille se défaire, par un meurtre symbolique, du poids ou de l’oppression du père. C’est dans la nature des choses et des êtres. C’est l’inverse qui est moins compréhensible.

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