Editorial

Petit bonjour

Certains parlent, sous le coup, certainement de l’émotion, à propos de Mohamed Faiz, de «patriotisme sincère» et de «courage citoyen». Je ne sais pas si le jeune homme du cybercafé, qui a détourné les deux apprentis terroristes de Sidi Moumen de leur objectif final, était véritablement conscient de son acte, mais le résultat est là: il a, à l’évidence, réussi à déjouer un attentat qui aurait pu être, ailleurs, et dans d’autres conditions, un vrai carnage. A-t-il fait preuve d’un nationalisme honnête ? D’un esprit de sacrifice authentique ? D’une bravoure franche et loyale? D’une hardiesse patriote? D’une bonne gouvernance ? Ou d’une citoyenneté déflagrante? Peu importe. Maintenant qu’il est vivant, il faut s’occuper de lui. Et pas qu’avec des mots creux. Il faut d’abord le retaper, psychologiquement et physiquement. Il faut, ensuite, lui trouver une situation correcte. Et lui témoigner, finalement, une vraie estime, également sonnante et trébuchante, si possible. Aujourd’hui, on le monte au pinacle de la «bravitude participative» et demain, une fois les choses tassées, le caïd du coin, ou l’élu des parages, changera de trottoir – si celui-ci existe – quand il le croisera.

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