En fin de législature deux professions attendent la révision du cadre juridique de leur exercice : les avocats et les journalistes. Avant de développer davantage, notons qu’il est dommage, pour des secteurs de la vie publique aussi importants, que cela se fasse dans la bousculade d’une fin de mandat embouteillée. Les avocats ont un Ordre professionnel. Celui-ci doit évoluer. L’ordre étant un vrai ordre, il a pu négocier avec le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ — un avocat, bien évidemment — les termes et le périmètre du changement. Les journalistes, eux, n’ont pas d’Ordre. Ils ont, dans un désordre notoire, des structures de représentations certes crédibles, mais qui sont en permanence chahutées. N’empêche, ils ont pu négocier avec le ministre de la Communication — un ex-journaliste, bien évidemment —, durant deux années pleines, un nouveau code de la presse. Ce code est passé à la trappe du Secrétariat général du gouvernement. Il en ressort, personne ne sait dans quel état.