Faut-il s’accommoder de la médiocrité? Ce sujet, s’il est posé au Bac philo au Maroc aurait, sans doute, un grand succès. L’intégrisme est-il un humanisme? Ce n’est pas mal aussi. Un crétin notoire peut-il être un citoyen ordinaire ? La question peut valoir aussi pour l’idiot ou pour l’incapable majeur. Enfin, les sujets ne manquent pas, le seul problème c’est que la philosophie n’est plus au programme du baccalauréat marocain depuis belle lurette. Tintin ! Tu veux un cours accéléré d’islamisme radical, oui. Une matière qui enseigne le doute, la critique, la liberté de conscience, le libre-arbitre, l’humanisme, le choix, la raison, la rationalité, la dérision, l’humour…non. C’est un choix stratégique que nous avons fait du temps glorieux de Azzeddine Laraki, l’inénarrable ministre de l’Education nationale. C’étaient les années de plomb dans la cervelle. Les œuvres d’art sont –elles des réalités comme les autres ? Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ? Et mon cul c’est du poulet ? Peut-on en finir avec les préjugés ? Que gagnons-nous à travailler ? Peut-on se passer de l’Etat ? A part le sujet sur le poulet — c’est un message de soutien affectueux à Abdallah Taia — tous les autres ont été donnés aux diverses sections du Bac en France. Lors des grandes ablutions, préalable légal à la prière valide, combien de phalanges de doigt faut-il introduire dans l’anus pour le purifier. Un peu, beaucoup ou passionnément ? Voilà une vraie question de fond.