Les négociations politiques inter-partisanes, brouillonnes et tous azimuts, avaient précipité en 2002 la nomination d’un Premier ministre technocrate, même si par la suite Driss Jettou a fait un parcours remarquable. L’USFP tout auréolée de la légitimité politique indiscutable de Abderrahmane Youssoufi et des acquis de l’alternance avait dénoncé la rupture avec la méthodologie démocratique. Aujourd’hui, alors que SM le Roi s’est engagé à «consolider la normalité démocratique» d’aucuns veulent, peut-être, par provocation, créer les conditions d’une nouvelle rupture. Le PJD a perdu moralement et politiquement ces élections législatives. Moralement, parce qu’il s’est avéré être un très mauvais perdant — agressif et arrogant. Et politiquement, parce qu’il n’est pas le premier comme il l’a cru, ou laissé croire, aidé en cela par de faux sondages d’opinion. Si, maintenant, il se lance dans de fausses et hasardeuses concertations politiques c’est juste, pour tenter, en suscitant une réaction d’obturation, de priver ses adversaires de leur victoire méritée.








