Editorial

Petit bonjour

Peut-on demander à Abbas El Fassi, et à son gouvernement, d’être  honnêtes avec les Marocains en fixant, à l’avance, des objectifs quantifiés, sérieux et  précis, notamment, aux départements de l’Enseignement, de  l’Agriculture et de la Justice ? Ou est-ce trop demander ? Sur l’Agriculture, l’échec du gouvernement précédent est patent. La cause : un ministre politique soucieux de ne pas faire des vagues et un département placé, volontairement, en dehors du domaine d’action stratégique du gouvernement. Normal, Driss Jettou ne pouvait pas tout faire en même temps. Pour l’Education, l’échec est plus que patent, il est largement consommé. Et ses conséquences menacent les fondements même du pays. La cause : la réforme de ce département est plus difficile, dramatique et aléatoire que la recherche de la paix en Palestine — à la seule différence que la paix en Palestine est possible. Pour la Justice, la situation est plus critique. Ne sachant pas quel rôle on veut faire jouer à ce département vital — en clair quel niveau d’indépendance lui reconnaître — on est incapable, et pour cause, de lui imaginer une stratégie de réforme. La question ne se  résumant plus à la formation des juges, à leur situation matérielle, à leur rémunération ou aux moyens mis à la disposition de la justice.

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