Editorial

Petit bonjour

Une association française décide, pour des raisons humanitaires, de faire venir en France, via le Tchad, une centaine d’orphelins du Darfour. La cause est théoriquement noble, mais elle va rapidement tourner à la tragédie. Les orphelins ne semblent pas être de vrais orphelins. L’association humanitaire n’apparaît plus comme étant très humanitaire. Et la cause elle-même n’est plus, finalement, aussi noble qu’on le prétendait. Des soupçons de trafics d’enfants pèsent lourdement sur les auteurs de cette opération que les autorités tchadiennes, pour des raisons qui leur sont propres, montent en épaisse mayonnaise. Le Tchad a mis les «présumés» orphelins dans un orphelinat en attendant un hypothétique rapatriement en enfer. Il a mis, également, les  «présumés»  humanitaires en prison en attendant de les juger à la sauce locale. Les journalistes accompagnateurs ont subi le même sort. L’équipage  espagnol de l’avion qui devait transporter tout le monde aussi. Une grosse affaire que personne ne veut plus assumer alors que tout le monde «savait» plus ou moins, et à des niveaux de responsabilité divers, son existence. De la légèreté, plus un peu de pitié mal placée, ajoutée à de l’amateurisme mâtiné de compassion, et un peu de malhonnêteté donnent, au final, un drame inextricable. Les sanglots de l’homme blanc n’y pourront rien. Le mal est fait.

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