Editorial

Petit bonjour

Nos députés considèrent qu’ils sont, souvent, jugés d’une manière injuste par leurs concitoyens. Ils ont, parfois, raison. Quand on critique un député marocain, en général, on n’est pas tenu de produire une preuve ni d’avancer une vraie démonstration. Le procès d’intention vaut procès. Tellement l’anti-parlementarisme — l’enfant gâté de l’absentéisme électoral — est entré dans nos mœurs. Le nom seul : «député», contient en lui, dans notre langage, la charge sémantique d’un adjectif dépréciatif que l’on ne lui accole plus par économie. On se passe du qualificatif car les choses sont entendues. Alors nos députés ronchonnent. Et surtout ils s’absentent, plus que par le passé, des séances parlementaires. Cela donne une démocratie originale. Les Marocains s’absentent massivement lors des élections législatives pour laisser élire, par défaut, des députés qui à leur tour s’absentent du Parlement avec assiduité. Cela produit, bien évidemment, un pouvoir législatif évanescent à l’efficacité vaporeuse. La place vacante est, ainsi, naturellement, remplie par un exécutif omniprésent.

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