Editorial

Petit bonjour

Le Maroc table sur 6,8% de croissance. Tout en tablant moins sur l’agriculture. «L’économie nationale évolue vers une indépendance par rapport au secteur agricole et une intégration dans l’économie mondiale, ce qui permet de nourrir l’ambition de réaliser un taux de croissance de 6,8% en parallèle avec un effort de maîtrise de l’inflation.», a déclaré notre ministre des Finances. M. Salaheddine Mezouar veut nourrir cette ambition. Tout le monde est d’accord pour la nourrir. Or, il se trouve que c’est une hydre à plusieurs têtes et surtout à plusieurs bouches. Mais s’il ne pleut pas, ou peu, comment allons-nous faire pour la nourrir, sachant que l’ambition est, souvent, dévorante. Une mauvaise année agricole, quels que soient les discours de nos éminents technocrates, a toujours une influence négative sur la croissance du pays. Par ailleurs, quoiqu’en disent nos oracles, une bonne croissance dans une économie peu partageuse ne peut pas cohabiter longtemps —du fait de la sécheresse —, avec une dégradation directe de la situation sociale. Que l’Etat mette 50% de son budget pour corriger les déséquilibres sociaux est une bonne chose, encore faut-il que cet argent vienne de quelque part, c’est-à-dire d’une  vraie création de richesse. Comme on dit chez nous, le rat se fatigue toujours plus vite que le trou.

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