Editorial

Petit bonjour

Le délire homophobe atteint, chez nous, ces derniers temps, un paroxysme inédit sans que l’on sache si ce pic «moral» correspond à une vraie mutation de la société ou, simplement, à des fantasmes — voire des pulsions refoulées, ce qui revient au même—, chez certains professionnels de l’intolérance. Le PJD a tort moralement et politiquement de faire de l’affaire de Ksar El Kébir une affaire politique. Les patrons de ce parti devront se ressaisir. L’incitation à la haine et à la violence ne font pas partie des attributs d’un parti politique respectable. Cette dérive «rwandesque» risque de finir dans le sang. La manipulation de la foule aboutit toujours à ce genre d’extrémité. Faire défiler de bons hétérosexuels, les yeux exorbités, la bave aux lèvres, contre des homosexuels déviants est un exercice connu. Nous savons où cela mène et comment cela se termine. À Ksar El Kébir, sous la pression des extrémistes de tout poil, et pour calmer la foule, on a violé la loi. Tous ceux qui ont été mêlés de près ou de loin à ce qui continue à n’être qu’une fête privée – et non un mariage homosexuel célébré d’une manière ostentatoire – sont aujourd’hui inquiétés au mépris de leurs droits fondamentaux. Un Etat a pour obligation de faire respecter la loi et non pas de flatter le populisme le plus scabreux.

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