Editorial

Petit bonjour

En quoi le congrès du Polisario, qui se tiendra du 14 au 18 décembre 2007, nous intéresse ? Et pourquoi ce congrès devrait nous intéresser plus particulièrement ? Ces questions ne sont pas anodines. Elles devraient intéresser l’opinion publique marocaine, bien évidemment, mais plus encore l’opinion publique sahraouie notamment à Tindouf. Les séquestrés vivent depuis 30 ans une impasse humaine et politique dans laquelle des dirigeants peu responsables les ont enfermés. L’attente a fini par user et par tuer tous les espoirs. Ce congrès, quels que soient les manœuvres, les simulacres ou les impostures, devra aboutir à un renouvellement du leadership sahraoui et le doter d’une approche politique de la question du Sahara plus pragmatique, plus autonome par rapport à Alger, plus pluraliste et, en un mot, plus démocratique. Le problème n’est pas d’être pour l’indépendance. Ce fait-là est minoritaire chez les Sahraouis dans leur ensemble. Le défi est que ce congrès permette à ceux qui sont pour l’autonomie de s’exprimer d’une manière légitime sans préjudice pour leur sécurité personnelle. Or, le Polisario est un mouvement totalitaire, séparatiste, inféodé à l’Algérie. Il ne permet ni la liberté d’expression ni l’émergence en son sein de la diversité. Qui doit garantir, au-delà des parades de circonstance, le pluralisme lors de ce congrès ? En tout cas, nous, nous devons veiller à ce que nos partenaires dans les négociations de Manhasset soient véritablement représentatifs.

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