Editorial

Petit bonjour

Nicolas Sarkozy n’ira pas en Algérie s’il ne reçoit pas des excuses. C’est l’opposition  socialiste française qui le demande. Rien que ça! Dans le jeu politique français c’est assez notable pour être noté. Un ministre algérien, celui des Moujahidine, Mohammed Chérif Abbas, avait déclaré dans un quotidien de son pays : «Vous connaissez les origines du président de la France et vous savez quelles sont les parties qui l’ont amené au pouvoir.» Ce dérapage antisémite, que l’intéressé n’a pas encore formellement démenti, fait partie d’un argumentaire assez effrayant sur l’origine juive du président Sarkozy et sur le lobby juif qui l’aurait installé au pouvoir. Qu’une certaine presse se vautre dans ce type de discours que la loi ne punit pas encore est une chose — on connaît ce tropisme honteux y compris chez nous — , mais qu’un ministre maghrébin en exercice et jouissant de toutes ses facultés fasse son miel avec cette thématique de la haine, c’en est une autre. Nicolas Sarkozy va de plus en plus découvrir la nature réelle du régime algérien. Ce régime lui fera payer très cher — même en usant de l’abjection—, ses discours marocains, le bilan de son voyage d’Etat chez nous, le choix de Tanger-Med par Renault etc. Rien ne lui sera épargné. Le patriotisme algérien justifié et la fierté nationale fondée seront toujours déclinés par un régime privé de légitimité populaire et démocratique d’une manière crapuleuse.

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