Editorial

Petit bonjour

La petite musique de la croissance économique est de moins en moins audible ? Que se passe-t-il ? Les opérateurs économiques semblent considérer ce gouvernement comme étant incapable de porter d’une manière crédible les soucis de leurs entreprises. On a l’impression que les vieux réflexes sur l’absence de visibilité et le manque de confiance vont réapparaître. Ils surgissent, d’ailleurs, à chaque fois qu’il y a un recadrage fiscal. Bourse, promotion immobilière, leasing etc… Mais, il y a, également, quelques raisons objectives à cette morosité naissante. En général, en dehors de la volonté politique, c’est le discours sur la réforme qui produit la réforme. Le gouvernement de Abbas El Fassi n’ a pas, aujourd’hui, un discours global audible. Le joyeux tintamarre — un peu surfait quand même — du gouvernement précédent s’est tu subitement. Il est remplacé par un silence incompréhensible comme si les membres du gouvernement actuel, encore timorés, doutaient de leur légitimité. Premier  paradoxe :  ce gouvernement, en réalité, à majorité technocratique est perçu commet étant strictement «politicien». Probablement, à cause du poids de l’image du Premier ministre. Deuxième paradoxe : sur le papier, ce gouvernement a tous les attributs de la compétence et de la force. Or il est perçu, par l’opinion publique, comme un gouvernement faible. Le débat, en sourdine, sur l’état de santé du Premier ministre n’est pas étranger à cette perception. Il encourage les rumeurs et les spéculations. Il faudrait, pour avancer, couper court, assez vite, à tout cela.

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