Editorial

Petit bonjour

Les révélations de Mohamed Elyazghi sur ses tractations personnelles avec le Roi au sujet de la formation du gouvernement El Fassi sont stupéfiantes. De deux choses l’une. Soit Elyazghi raconte des bobards pour se donner le beau rôle devant ses amis du Conseil national dans une sorte d’auto-justification, aussi rétrospective que désespérée. Soit il règle ses vieux comptes avec le pouvoir royal d’une manière peu élégante en voulant faire impliquer le Roi dans des calculs d’épiciers aussi sordides que subalternes. On doute fort que le Roi du Maroc — Mohammed VI, en particulier — ait une appétence quelconque pour les combines politiciennes comme les décrit l’ex-premier secrétaire de l’USFP. L’amertume d’un homme politique peut conduire très loin. Charger de la sorte le chef de l’Etat en sachant qu’il ne peut pas répliquer directement, manque passablement de classe. Mohamed Elyazghi n’a pas besoin de ces contorsions — et là, on serait tout à fait en accord avec lui — pour nous démontrer que le gouvernement de Abbas El Fassi est bancal. Et que l’attachement apparent à la méthodologie démocratique dont il se prévaut d’une manière ostentatoire a été utilisé pour neutraliser ceux qui ont mis en avant par le passé ce concept — à savoir les socialistes marocains —, et tirer vers le bas l’ensemble de la classe politique marocaine pour, notamment, ouvrir la voie à des expérimentations hasardeuses. Si Mohamed Elyazghi devait tirer toutes les conséquences de ses révélations, il devrait quitter ce gouvernement.

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