Editorial

Petit bonjour

Selon nos confrères d’Al Ahdath Al Maghribia, un bon citoyen de l’arrière-pays fassi a été condamné par la justice à 3 mois de prison ferme pour viol d’un coq. Oui, un coq. Le propriétaire d’un poulailler avait surpris, un matin de «bonheur», le violeur en pleine action. Il était en train d’enfiler, comme un gant, l’animal à plumes. Notre éleveur a prévenu les gendarmes qui le lendemain, sans coup férir, ont pu arrêter dans les règles de l’art — en flagrant délice, donc — l’homme qui aimait trop les gallinacés. D’un amour tendre mais sans consentement mutuel. «Viens poupoule, viens poupoule, viens…», dit la chanson. La justice marocaine a parlé, comme il se doit, dans un Etat de droit où même, et surtout, les poules, les chapons, les poulardes et autres coquelets voient leurs droits garantis. On peut les rôtir, les cuire, les recuire, les manger, les désosser, les mettre en saucisse, en salade, les enfumer, mais pas les embrocher. Un coq, ou une poule, à la broche est une recette qui pose désormais problème. On ne sait pas si le coq en question s’appelait Fouad, ou s’il avait de la famille à Ksar El Kébir, ou si le PJD, avec ses amis de l’ordre moral, prépare une marche, mais cela ne saurait tarder. C’est connu, quand la poule pond, c’est toujours le coq qui a mal.

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