Les Belges semblent réticents à prendre pour argent comptant toutes les péripéties du démantèlement du réseau Belliraj. On a l’impression que leur ministère de l’Intérieur ne marche pas à la même cadence que leur ministère de la Justice. C’est naturel. L’un est dans l’enquête et l’autre est dans son évaluation pour pouvoir dire le droit. Cependant, est-ce qu’une commission rogatoire marocaine a une chance d’être reçue un jour en Belgique ? Cela devrait pouvoir, aussi, fonctionner dans l’autre sens. Sud-Nord. La double nationalité de certains mis en cause pose un problème de fond. Aucun pays au monde n’extradant son propre ressortissant nous allons probablement rentrer dans un raisonnement en boucle – interminable–, par nature. La mondialisation du terrorisme commence à mettre en évidence d’une manière très sérieuse la «supranationalité» de ses acteurs qui se nourrit, essentiellement, des phénomènes migratoires. Cependant, il est clair que dans l’affaire du réseau Belliraj, la coopération internationale en matière de lutte antiterroriste semble avoir fonctionné correctement. Que ce soit avec la Belgique, la France ou même l’Algérie. Et cela, est une très bonne chose.