Editorial

Petit bonjour

Elle avait 23 ans. Elle était docteur en pharmacie, depuis quelques heures. Elle vivait à Grenade loin de ses parents marocains. Une ville qui nous ressemble et qui nous rassure. Une sorte d’Andalousie heureuse. Mais le destin, sous sa forme la plus hideuse, s’est déchaîné sur Lamia Denna. Chez elle, elle s’est défendue contre une tentative de viol. Le violeur l’a tuée d’un coup de couteau. Voilà en quelques lignes comment une vie se brise. En mille morceaux et autant de petites douleurs intenses qui font suffoquer de rage et de colère. Comment une histoire merveilleuse commence et se termine sans laisser le temps au bonheur de dire son mot. Juste un petit mot. Tragique. Définitivement, tragique. Les parents de Lamia s’en remettent à Dieu. Ont-ils vraiment le choix ? Il reste dans ce genre de situation, où le doute assaille la croyance la plus installée, le seul remède contre une injustice, justement, incroyable. Lamia n’a pas eu le temps de vivre. Nous, on a tout notre temps pour pleurer.

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