Editorial

Petit bonjour

Le processus de Manhasset, entre le Maroc et le Polisario, semble s’éteindre. L’impasse est notable, et les Nations unies semblent se résoudre à cette situation. Un conflit de 30 ans d’âge qui bloque l’évolution vers l’unité de toute une région, et qui fragilise durablement sa situation sécuritaire ne peut être réglé en 3 ou 4 rounds de négociations. C’est un fait indéniable. Mais personne ne peut s’accommoder du fait que le Conseil de sécurité jette l’éponge alors que pour la première fois, depuis le début de ce conflit, le Conseil détient une méthodologie de la paix qui peut aboutir, si les obstacles  sont nommés nommément, à un résultat tangible. Ce serait regrettable. Aujourd’hui, il est évident que le Maroc à Manhasset n’est pas face au vrai «interlocuteur» de la crise. Le leurre qui s’appelle Polisario ne fonctionne plus à l’évidence. Tant que l’Algérie n’assume pas directement sa responsabilité dans cette crise bilatérale profonde, la solution au conflit restera hors de portée. Le Maroc, quant à lui, avec son offre d’autonomie jugée comme étant «sérieuse et crédible» par les grandes puissances mais qui, hélas, ne trouve pas d’écho à Alger doit pouvoir, certainement, reconsidérer la situation. Son offre d’autonomie contient-elle implicitement une date de péremption ? C’est-à-dire une date au-delà de laquelle elle ne serait plus valable. Notre pays doit-il se lancer dans une mise en œuvre de l’autonomie d’une manière unilatérale ? C’est-à-dire consentir sans contrepartie ce qu’il devrait négocier. L’on voit bien les questions sont nombreuses, les réponses difficiles.

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