Editorial

Petit bonjour

L’usine Rosamor, celle qui a brûlé à Lissasfa en carbonisant la vie de 55 personnes, est emblématique — l’exemple parfait —, de la difficulté qu’a notre pays à devenir un vrai Etat de droit. Dans cette dramatique et choquante affaire, tout était illégal, au vu et au su de tout le monde. Tout était faux, sauf les victimes. Tout échappait aux normes, aux règlements… à la légalité. Dans une démission généralisée, ce drame montre à l’évidence la porosité de l’Etat marocain. Il est, souvent — si ce n’est toujours —, mis en difficulté par ses propres agents — notamment territoriaux. Dans ces cas, il s’avère être un Etat contre-productif, nuisible et inutile dont l’entretien coûte cher à la nation. Un Etat incompétent qui brûle cyniquement la vie de ses citoyens. Un Etat irresponsable  dont les agissements sont un crime contre la morale la plus élémentaire. Si un Etat, l’incarnation même de l’intérêt général, dessert au final cet intérêt, par ses dévoiements et ses déviances, c’est sa légitimité elle-même qui est remise en cause. Nous avons perdu des années à théoriser, dans une débauche de futilités, comment vivre ensemble. Alors que la base de la vie en commun — le vivre ensemble — qu’est l’intégrité morale minimale et le respect basique des règles, données élémentaires, ne sont pas toujours garantis.

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