Editorial

Petit bonjour

Deux ans après les émeutes de 2006, Sidi Ifni est toujours en colère. Les violentes émeutes de ce week-end viennent confirmer, de facto, qu’aucun problème n’a été réglé sur le fond. La colère des populations, à tort ou à raison, est, toujours, un signal que les gouvernants, en leur qualité essentielle de responsables, doivent prendre en considération. Or dans le cas de Sidi Ifni, il semble que la violence soit devenue un mode de communication. La surenchère, un mode de dialogue. Et la brutalité un trait de culture. Il faut casser cette spirale. Rétablir les fils de la confiance et restaurer, en même temps, l’ordre public, la crédibilité de l’Etat mais, également, la dignité des citoyens et le respect de leur intégrité. Pourquoi la démocratie locale est-elle en panne à Sidi Ifni ? Pourquoi la population de cette ville, particulièrement, choisit-elle l’émeute comme mode d’expression ? Où sont les canaux de médiation traditionnelle ? Comment fonctionnent-ils ? Comment réagit l’élite locale ? Que fait la société civile, si elle existe ? Quel est le rôle de la classe politique ? Quelle crédibilité ont les notables de cette cité ? Comment l’autorité locale traite-t-elle, au quotidien, les tensions sociales ? Un paquet de questions est, en vérité, posé. Il faudrait, peut-être, commencer, assez vite, à apporter des débuts de réponses. La primauté doit, bien évidemment, rester à la loi mais cette démarche sans un vrai travail d’accompagnement, et de gestion de crise, serait totalement absurde.

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