Editorial

Petit bonjour

A défaut d’une vraie et courageuse politique d’intégration, les autorités espagnoles veulent diminuer le poids de l’immigration marocaine dans la péninsule. Pour ce faire, ils veulent mettre en place une politique d’aide massive au retour. L’origine de ce changement de stratégie serait une note des services de renseignements espagnols. Le fameux CNI aurait indiqué que l’immigration musulmane, donc marocaine, en particulier, serait une menace pour la sécurité de l’Espagne. Et que, par conséquent, il faudrait diminuer cette immigration d’une manière volontaire au profit d’une immigration d’origine européenne, essentiellement roumaine — moins menaçante, car religieusement correcte. C’est peut-être vrai, mais les choses ne sont pas  si simples. Les politiques d’aide au retour, même quand elles sont de bonne foi, n’ont jamais produit en Europe de résultats probants. Dans les années soixante-dix, les célèbres «Prends 10 000 balles et casse-toi» de Lionel Stoléru — un secrétaire d’Etat français d’origine roumaine ! —  n’ont pas marché. Les 50.000 dirhams de José Luis Zapatero ne marcheront pas non plus. «J’y suis, j’y reste», répondent les immigrés en chœur. On les comprend. Il n’y a que notre ministre du Travail qui, selon son homologue espagnol, croit que c’est une bonne affaire pour nous. C’est bizarre.

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