La classe politique est partie en vacances. On ressent déjà un vide sidéral. Un vide plus important que celui qu’on ressent d’habitude quand nos élus et nos responsables travaillent normalement. Quelle est la différence entre un élu absent ou absentéiste et un élu en vacances? Pas très grande. C’est juste le statut de cette absence qui change. Mais l’intention réelle, profonde et assumée est toujours la même: en faire le moins possible. Or notre problème aujourd’hui est de trouver un moyen radical pour améliorer la productivité, la qualité et la pertinence des travaux de notre Parlement. La faiblesse intellectuelle du rendement de nos deux Chambres constitue un frein pour la jeune et fragile démocratie marocaine. Au niveau local, c’est la même chose avec des incidences de proximité plus graves pour nos concitoyens. La réforme de la charte communale apparaît ainsi comme porteuse d’un vrai espoir. Il faut aller le plus loin possible pour permettre aux bons élus de réaliser leurs projets. Et il faut, aussi, aller le plus loin possible pour barrer la route, immédiatement, aux fossoyeurs de l’intérêt général. Plus de trois décennies d’expérimentations dans ce domaine ont totalement usé nos territoires. Et cela se voit à l’œil nu. La mauvaise gouvernance a des conséquences écologiques considérables; elle détruit durablement les territoires et annihile tout effort de développement humain.