Editorial

Petit bonjour

Dans le sillage du discours royal de la Fête du Trône, le débat sur l’éducation nationale s’intensifie. Voilà un sujet sur lequel on réfléchit depuis des années sans, justement, dépasser le stade de la réflexion pour trouver des solutions aux problèmes. On s’est perdu dans l’expertise hasardeuse sans développer des projets réalisables et concrets. Le diagnostic est clair. Ce secteur coûte très cher à la nation — une vraie saignée — et fabrique de l’échec à une grande échelle. Cet échec est devenu, aujourd’hui, une menace qui pèse sur la stabilité du Royaume et une menace contre la sécurité nationale. La production de l’ignorance d’une manière industrielle finit toujours par converger avec les besoins en ressources humaines du terrorisme. Nous sommes, malheureusement, aujourd’hui, dans cette situation. Nous avons presque un label en la matière. L’éducation nationale est un Etat dans l’Etat. Il faut le casser. Régionaliser, autonomiser, déléguer, décentraliser, déconcentrer, etc. Il faut casser le centre et libérer les périphéries. Si on refait, sans aller vers l’essentiel, le choix de remettre plus d’argent dans cette usine à gaz, sans en contrôler l’efficience, ça sera encore dramatique. Quand on pose la question aux responsables au sujet d’une politique de formation des formateurs audacieuse — reposant, par exemple, sur les nouvelles technologies — ils répondent par une politique aventureuse de construction de lycées et collèges — qui seront à leur tour abandonnés à leur sort comme les nombreux autres. C’est étrange comme l’échec appelle l’échec.

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