Pour toutes celles et tous ceux qui distribuent, cela fait maintenant des années, des cartables scolaires aux enfants démunis, ils savent que c’est un acte d’une grande importance pour les familles. C’est une part substantielle du pouvoir d’achat qui est utilisée pour parer à d’autres besoins. Dans cet ordre, la décision royale, contenue dans le discours du 20 Août, de faire distribuer dans le cadre de l’INDH un million de cartables garnis – c’est-à-dire avec des manuels scolaires – constitue une action ancrée dans la réalité et dans les aspects les plus concrets de la vie des gens. C’est une aide effective et réelle. Les familles la sentent comme cela. Cependant, lors de ces opérations de distribution de cartables, d’autres «besoins» sautent aux yeux. Dans des classes où tous les enfants portent des blouses, un uniforme scolaire, on remarque que tous les petits ne sont pas chaussés convenablement. La chaussure devient le marqueur de l’état de pauvreté de la famille. L’hygiène apparente, aussi. L’état des cheveux est assez révélateur, lui aussi, des défaillances familiales de nutrition et de soins de santé. Le fait que des enfants aillent, encore, à l’école est une aubaine pour notre pays. On peut, s’il y a une vraie résolution et une vraie prise de conscience nationales, en profiter pour s’occuper d’eux sérieusement. Un verre de lait, un petit déjeuner, un goûter, une paire de chaussures, une paire de lunettes, une visite médicale, une allocation directe pour la famille, etc. Un enfant qui va à l’école devrait être une chance pour lui-même et une chance pour sa famille. Il faut, absolument, que l’on prenne cette voie.