Pourquoi le Maroc a fait un pas en arrière dans la candidature de Aziza Bennani à la tête de l’UNESCO ? Soit Mme Bennani n’avait strictement aucune chance et c’est, alors, de la sagesse pure que de l’avoir retirée de la compétition. Le principe étant qu’on ne mène jamais une guerre que l’on n’est pas susceptible de gagner. En arabe on dit, autrement, et à peu près: «Vivra longtemps celui qui connaît sa vraie valeur». Soit, et cela est la deuxième option, le Maroc a passé un deal avec nos amis égyptiens pour laisser la voie libre à la candidature de leur sémillant et controversé ministre de la Culture qui, lui, a une très grosse envie de s’installer à Paris. Sur quoi a porté le deal ? Mystère et boule de gomme. On ne peut faire que des hypothèses. Alors allons-y. Une réhabilitation solennelle du film de Nabil Ayouche, Lola, au Caire, et des excuses officielles pour le traitement de goujat qu’il lui a été infligé par un directeur de festival inculte. Un stage de perfectionnement de deux semestres au profit de notre ministre de la Culture pour apprendre à dire non aux faux hommages, aux faux évènements, aux fausses interviews, aux faux compliments et surtout à défendre le film marocain quand celui-ci est attaqué injustement. Ou peut-être le deal a porté sur la Logan. Ils importent de chez nous la fameuse voiture et nous, on dégage la route à leur ministre klaxonnant.