Editorial

Petit bonjour

La rentrée parlementaire de cette année est marquée par le sceau du nomadisme. Le nomadisme parlementaire est-il un modernisme ? On veut, ces derniers temps, nous le faire croire, mais la mayonnaise ne prend pas. L’addition, ou l’empilage, de parlementaires dans des groupes plus ou moins élargis ne change ni leur nature, ni leurs compétences, ni la qualité de leur élection, ni leurs aptitudes morales. Parquer des parlementaires douteux dans des structures nouvelles relève du recyclage désespéré. L’avant-programme politique du PAM, tel qu’il a été décliné par le MTD, en son temps, était un essai, peut-être vain, mais respectable de dépasser ce type de mœurs politiques. Le fait que le PAM s’abîme dans ce genre de pratiques est un coup fatal pour les idées développées, un certain temps, par les valeureux théoriciens du renouveau politique, à savoir les stratèges émérites du MTD. Mais peu importe. L’art de faire n’importe quoi n’est pas à la portée de n’importe qui. Il faut des lettres de noblesse. Une union inutile et non significative de petits partis. Le deal incompréhensible avec un PND non compatible avec les idées proclamées; la fin de l’histoire est une pantalonnade calamiteuse. Des élections législatives anticipées qui finissent en bronca générale. Une fusion de groupes parlementaires superfétatoire, comme dirait le défunt. Au final, la rentrée parlementaire est une «Tchakchouka» qui ne fait avancer ni la démocratie, ni la modernité. Seule la confusion y trouve son compte.

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