Editorial

Petit bonjour

Le seul moyen de prévenir un corps miné par la corruption contre la mauvaise gouvernance est de lui donner plus d’autonomie. C’est le principe du vaccin. Un corps développe mieux ses propres défenses, s’il a déjà eu l’expérience du mal qui l’attaque. C’est ce principe sanitaire qu’a retenu le ministère de l’Intérieur pour réformer la gestion des collectivités locales. La réforme marche sur deux pieds. Le premier est la «simplification et l’allégement du régime de la tutelle sur les décisions des collectivités locales». Le deuxième pied, c’est pour ces mêmes collectivités locales, «l’obligation d’informer et de publier certaines données relatives à la gestion du budget et la soumission de la gestion des collectivités locales au contrôle et à l’audit.» Le pari est difficile. Il consiste à tabler sur l’intelligence des élus. Le risque est réel et sérieux. Mais, en réalité, il n’y a pas d’autre choix possible. Malgré une tutelle lourde et un contrôle a priori, les choses sont ce qu’elles sont. Il vaut mieux essayer l’inverse. Une tutelle allégée et un audit a posteriori soutenu par une Cour des comptes, notamment régionale, au pouvoir revigoré. Ce qui est dommage, par contre, c’est qu’au moment où les mandats électifs locaux vont devenir intéressants, les Marocains ne montrent pas des signes qu’ils seront plus nombreux à aller voter.

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